Les vagues de chaleur, de plus en plus fréquentes et intenses en raison des changements climatiques, représentent un défi croissant pour la santé publique, en particulier pour les populations vulnérables (personnes âgées, enfants et personnes à mobilité réduite). Ces groupes sont particulièrement exposés dans les zones urbaines, où les îlots de chaleur sont exacerbés par les espaces minéralisés, tels que les routes, stationnements et bâtiments. Cela contribue à augmenter considérablement les températures, rendant les environnements urbains difficilement vivables lors des périodes de chaleur intense.
La dépendance grandissante à la climatisation pour se protéger de la chaleur entraîne une augmentation de la demande énergétique et des émissions de gaz à effet de serre (GES), ce qui intensifie les défis environnementaux et énergétiques pour les villes et les fournisseurs d’électricité.
Les infrastructures existantes, telles que les écoles, les hôpitaux et les maisons de retraite, sont souvent mal adaptées aux vagues de chaleur. Les bâtiments publics, en particulier, manquent de solutions pour assurer la sécurité et le confort des populations vulnérables pendant ces événements climatiques extrêmes, ce qui engendre des coûts supplémentaires et des risques accrus pour la santé.
Selon l’Institut climatique du Canada, la chaleur accablante pourrait entraîner une perte de 6,6 milliards de dollars de productivité d’ici la fin du siècle, dans un scénario d’émissions modérées. Par ailleurs, une étude de l’INRS publiée en 2024 révèle que près de 370 décès sont liés chaque été aux températures élevées au Québec, soulignant l’impact majeur des vagues de chaleur sur le système de santé.
